Séminaire d’Epistémologie de la psychiatrie de l’ASM 13 – Année 2021-22

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Séminaire organisé par l’Association de Santé Mentale 13, en partenariat avec L’Évolution Psychiatrique, l’Espace éthique de la région Ile-de-France et l’équipe « Recherches en éthique et épistémologie » (CESPU1018/Inserm/Paris-Saclay) et coordonné par Xavier Bonnemaison, Clément Fromentin, Benjamin Weil et Paul-Loup Weil-Dubuc.

Le séminaire a lieu 1er jeudi du mois (sauf vacances scolaires) de 18h30 à 20h30 au CMP Paumelle, 11 rue Albert Bayet, 75013 Paris, Salle 103.

Inscription et renseignements : psy13@asm13.org

Liens de connexion :

https://us06web.zoom.us/j/84853068397?pwd=cHRrbjRyVno2OEtrNEs4Yk1WVGxtZz09

Et le mot de passe éventuel : 155040

Programme :

7 octobre 2021 : Rémi Tevissen donnera un éclairage très particulier de l’épistémologie de Lanteri-Laura. Plus qu’en psychiatre s’intéressant depuis longtemps à l’histoire de la psychiatrie, c’est en élève qu’il se présentera, partageant et finalement prolongeant les recherches du maitre, particulièrement sur la question linguistique. Nous rendrons ainsi un hommage appuyé à celui dont une partie de la bibliothèque surveille nos débats dans la salle où se déroulent les séances depuis les débuts du séminaire.

Report de la séance du 18 novembre au 2 décembre sur le thème :

L’hôpital psychiatrique : un indéfendable( ?) lieu de soin et de transmission du savoir en psychiatrie

Les Drs Xavier Bonnemaison et Benjamin Weil, proposeront une réflexion sur l’objet épistémologique « hôpital », cible de feux croisés moraux et économiques, voué aux gémonies et pourtant indéniable lieu de soin et irremplaçable lieu de transmission.

6 Janvier 2022 : Jean Lefèvre Utile. Infirmier et Doctorant en éthique qui nous éclairera sur le discours infirmiers dans le soin psychiatrique.

-Le mois de février sera particulièrement riche puisque nous accueillerons coup sur coup, Roland Gori, le 3 et Pierre Delion, le 10 ici pour des conférences dont nous vous donnerons les détails dans les prochaines semaines.

10 mars : « Queer psychanalyse ». C’est avec cet ouvrage que Fabrice Bourlez, psychanalyste et philosophe, viendra nous forcer à considérer la question du genre dans notre séminaire. Nous forcer parce qu’entre un conservatisme prudent et des velléités de modernisme pas toujours convaincante, la psychiatrie et la psychanalyse peinent à aborder ce sujet sereinement. Et c’est tout l’intérêt de la question dans un séminaire d’épistémologie de la psychiatrie : dans cette affaire, où sommes-nous convoqués, quand on est psychanalyste ? Quand on travaille en psychiatrie ? A quelle place sommes-nous attendus et avec quel mandat ?

7 Avril : Une autre grande figure de l’épistémologie de la psychiatrie sera au centre de la séance d’Avril : Henri Ey, dont l’effort épistémologique a laissé une trace dans l’esprit de chacun d’entre nous, comme un fantasme : l’organo-dynamisme, ou l’espoir de ne pas perdre sa fonction de médecin quand on s’intéresse à l’histoire du patient. Tristan Dagron (…) viendra nous entretenir des espoirs que porte encore cette tentative d’intégration des différents champs de savoir concernés, et forcément de ses limites et espérons-le, de son insuffisance*.

12 mai : Paul-Loup Weil-Dubuc, co-organisateur du séminaire, est philosophe à l’espace éthique île de France. Il s’intéresse depuis de nombreuses années aux inégalités sociales de santé et en critique la compréhension exclusivement épidémiologique et statistique. C’est en terme de valeur qu’il tente de les appréhender, tout comme on peut essayer de cerner la souffrance psychique avec des outils qui ne soient pas de la lignée numérique, objectivante. C’est cette translation de ses réflexions dans notre champ qu’il côtoie depuis 2019 qu’il nous présentera.

Correctif : le 9 juin (et non le 2 juin)

Réflexions épistémologiques depuis le divan

Vincent Israël-Jost, épistémologue et en analyse depuis 2011, s’est volontairement tenu à l’écart des théories psychanalytiques pour endosser pleinement son rôle de « patient ». S’interrogeant sur ce qui le fait avancer depuis toutes ces années, il tentera d’identifier quelques mécanismes qui lui semblent induire, si ce n’est un progrès, du moins des avancées ou des nouveautés. Il poursuivra en essayant de caractériser la notion de « bénéfice » telle qu’elle pourrait s’appliquer à son analyse.

Docteur en philosophie des sciences et en mathématiques, Vincent Israël-Jost est chercheur à l’Espace de réflexion éthique d’Ile-de-France au sein de l’équipe « Recherches en éthique et en épistémologie » (CESP U1018/Inserm/Paris-Saclay). Il est l’auteur de l’ouvrage L’observation scientifique : aspects philosophiques et pratiques (Classiques Garnier, 2015) et a dirigé l’ouvrage Objectivité(s) (Academia/L’Harmattan, 2021). Il s’intéresse notamment à la notion d’objectivité et au pluralisme scientifique. 

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