prévu pour être le N° 2 de 2026
Numéro coordonné par Claude Berghmans (claude.berghmans@wanadoo.fr) et Renaud Evrard (renaud.evrard@univ-lorraine.fr)
Deadline le 05/03/2025
De l’homme primitif jusque à l’homme moderne, spiritualité et religion ont fait partie de son identité personnelle et sociale. Les lectures historiques, sociologiques et anthropologiques ont montré que le couple spiritualité et religion a toujours était un moteur de dynamisme et de changements sociaux positifs (manifestations pour la paix, l’amour, le partage social) ou négatifs (conflits et guerres religieuses, dogmatisme) qui ont façonné l’être humain et la société. Dans son identité et son développement psychosocial, l’homme ne peut se soustraire aux influences de la spiritualité et de la religion qui l’entourent, qu’il soit lui-même actif ou non dans ces domaines. Croyant, pratiquant une démarche spirituelle ou athée, elles le définissent et participent à ses trajectoires sociale et personnelle. La question de leur prise en compte dans le champ de la santé mentale est importante dans une perspective clinique et thérapeutique de par cette relation étroite que spiritualité et religion entretiennent avec la vie psychique.
Développement des recherches dans le monde
Ainsi, dans le domaine de la santé mentale, la spiritualité est un concept qui devient de plus en plus important dans les systèmes de soins (médicaux et psychologiques), notamment aux États-Unis depuis près de cinquante ans (Puchalski, Ferrell et al., 2009 ; Koenig, 2008 ; Koenig, King et Carson, 2012 ; Dein, 2018). Il a donné lieu à de nombreuses recherches académiques (Koenig, 2012). La présence du spirituel dans le champ de la psychiatrie s’est également manifestée en Angleterre où l’intégration de cette dimension est repérable dans beaucoup d’institutions concernées par les questions de santé mentale. Les sociétés occidentales rattrapent en quelque sorte le retard qu’elles ont par rapport à d’autres cultures où cette intégration est plus commune.
Alors que la sécularisation de la psychiatrie tout au long du XIXe et XXe siècles, avait nourri une approche réductionniste des expériences et croyances religieuses et spirituelles, un changement a eu lieu dans la version du DSM-IV parue en 1994 (Turner et al., 1995). Une nouvelle catégorie de « Problèmes religieux ou spirituels » a été introduite sous la référence V62.89. Cette catégorie décrit des conflits avec des croyances, des pratiques ou des expériences liées à une institution religieuse ou à une spiritualité personnelle. Il s’agit, par exemple, d’expériences pénibles en rapport à la conversion à une foi nouvelle ; ou à la perte ou à la remise en cause de sa foi. Mais cette catégorie ouvre également un espace protégé aux « questions d’ordre spirituel qui ne sont pas nécessairement liées à une Église organisée [ou] à une institution religieuse » (APA, 2003, p. 152). Fruit du lobbying de la psychologie transpersonnelle (Evrard & Le Maléfan, 2010), elle fait depuis l’objet de nombreuses réflexions sans progrès évidents (Peetet et al., 2011 ; Chandler, 2012).
En France, l’essor de la spiritualité dans la démarche de soin est assez nouveau et fait suite à l’instauration des soins de support tels que l’accompagnement en fin de vie où des dynamiques de réflexions spirituelles prennent place (Blum, 2014 ; Berghmans, 2020) de façon embryonnaire. La définition officielle des soins palliatifs fait mention de la spiritualité ; des congrès sont consacrés à cette question ; et une « unité de soin de l’esprit » a même été créée au sein d’un établissement de santé public, l’hôpital de la Timone, à Marseille. Dans cette optique, l’émergence de la spiritualité dans le champ de la santé commence à être perçue positivement, mais suscite en même temps une certaine méfiance, surtout vis-à-vis des dispositifs qui ne seraient pas contrôlés ou accompagnés par des professionnels de la santé, tels que des approches « à la mode » ou de type New Age. Ce contexte encourage une approche scientifique ouverte mais prudente sur la place et le rôle de la dimension spirituelle dans le système de soin.
Le spirituel : une dimension globale
Fort de cet intérêt grandissant pour la spiritualité dans le champ de la santé mentale, il convient d’effectuer quelques cadrages conceptuels, en rappelant qu’il existe plusieurs définitions de la spiritualité et qu’un consensus quant à une définition opérationnelle dans le champ de la santé n’a pas encore vu le jour. Pionnier de ce domaine, Koenig et King (2012) caractérisent la spiritualité selon cinq dimensions principales : (1) la « croyance » qu’il existe un au-delà au monde matériel, que la vie ne se limite pas à lui ; (2) la « pratique » religieuse comme la contemplation, la prière, la lecture, la réflexion qui sont des actes et des rituels religieux partagés collectivement ; (3) la « prise de conscience » intellectuelle et émotionnelle, d’une dimension transcendantale (qui dépasse l’homme et le monde), avec une consonance sacrée, (4) une « expérience » spirituelle qui survient par surprise, de façon cachée, inattendue ou après une séance de réflexion, de contemplation, d’isolement, et qui introduit une modification de l’esprit, un changement de point de vue sur le monde, avec progressivement moins de préoccupations égocentrées, (5) la conscience que la spiritualité est importante pour le bien-être personnel. Ainsi, la spiritualité, en tant que dimension constitutive de la nature humaine, serait polymorphe : chacun l’exprimerait à sa manière en fonction de ses champs affectifs et cognitifs.
De manière parallèle, rappelons que la santé mentale est un concept également très large. En plus des raisons biologiques et physiologiques, la santé mentale est influencée par des facteurs culturels, sociaux et philosophiques qui incluent l’existence de sens et de but dans la vie, et l’évaluation d’une qualité de vie et d’une qualité des relations interpersonnelles.
Précisons également, que les notions de spiritualité et de religion sont très proches et souvent s’entrecroisent. Quand on parle de spiritualité, beaucoup de recherches ne font pas la distinction entre ces deux concepts (Koenig, 2001, 2012) et les assimilent. Il convient toutefois de préciser que spiritualité et religion ne couvrent pas théoriquement le même champ d’étude, et la distinction entre ces deux notions n’est pas toujours très claire et a donné lieu à de nombreux débats. Ainsi, les limites entre ces deux dimensions sont parfois confuses, mais nous pouvons spécifier de manière générale que la religion se réfère à un système codifié de croyances, de rites et de pratiques appartenant à une communauté précise (Koenig, 2001), alors que la spiritualité est un processus plus global, une dynamique personnelle nous mettant en contact avec la dimension du sacré (Koenig, 2001, 2012). La spiritualité ne se réduirait pas à la religion. La religion n’en serait qu’une forme d’expression ; une personne peut se dire spirituelle mais non religieuse. Autrement dit, le spirituel engloberait le religieux. De manière synthétique, et dans le cadre de cet appel à contributions, on peut se référer à titre indicatif à la définition large de Puchalski et al. (2009) qui définit la spiritualité comme : « l’aspect de l’humanité qui se réfère à la façon dont les individus recherchent et expriment le sens et le but et la façon dont ils expérimentent leurs connexions au moment présent, à soi, aux autres, à la nature et au sacré ». On voit que cette définition ne restreint pas la spiritualité à ses aspects transcendants, mais souligne aussi des formes de spiritualité laïques.
Répercussions sur la santé mentale
Dans le champ clinique, l’influence et les effets de la spiritualité sur la santé mentale sont de plus en plus étudiées et opérationnalisées principalement dans le champ des médecines alternatives et complémentaires, prenant aujourd’hui une importance croissante dans le monde de la santé, de par l’intérêt et la compréhension des patients pour ces approches, la rigidité et la technicité des approches classiques en médecine qui laissent peu de place à l’écoute du patient dans sa globalité (faute de moyens et de temps), et de la hausse des publications scientifiques sur ces thématiques.
De nombreuses recherches ont ainsi montré les aspects positifs du couple spiritualité/religion sur différentes pathologies (anxiété, dépression, dépendance à des substances, troubles cardio-vasculaires, hypertension, cancer, gestion de la douleur, etc.) (Koenig, 2001, 2012 ; Koenig, Hill et al. 2020) par des effets directs et indirects sur la gestion du stress, les comportements sociaux, les dynamiques adaptatives de coping, ou encore la modification des émotions et des pensées.
À l’heure actuelle, plusieurs centaines de travaux démontrent des associations positives entre spiritualité et santé mentale. À titre d’exemples, les résultats indiquent que les patients psychiatriques qui sont plus religieux et spirituelles s’en sortent mieux sur le plan de la santé mentale (Koenig, 2012). La présence de la foi est associée à des émotions positives : hausse de l’espoir, meilleure estime de soi et de qualité de vie, optimisme, plus grande satisfaction de vivre (Koenig, 2008). En matière de dépression, Koenig, Pierce et al. (2016) rapportent que sur 70 études, 39 (56 %) ont indiqué qu’une plus grande religion/spiritualité (R/S) prédit des niveaux inférieurs de dépression ou une rémission plus rapide.
Les répercussions de la spiritualité sur la santé mentale ont été développées et étudiées selon deux axes majeurs : les stratégies de coping, de soutien et d’accompagnement des malades par des groupes religieux ou spirituels, ainsi que les approches comportementales et cognitives prenant la spiritualité comme vecteur d’adaptation ; et les thérapies complémentaires et alternatives qualifiées de « spirituelles » que l’on retrouve dans les médecines alternatives et complémentaires comme la prière, le toucher énergétique, les pratiques chamaniques impliquant des croyances dans l’effet d’agents non humains sur l’individu ou des pratiques de guérison énergétiques impliquant un fonctionnement différent du corps humain, non pris en compte par la médecine allopathique classique (Berghmans & Weiss, 2022 ; Micozzi, 2017) .
Rapprochements et démarcations
En terme historique et dans une perspective clinique, les champs de la spiritualité et de la psychiatrie pourraient donner l’impression d’avoir évolué en parallèle, sans dynamiques d’interactions pertinentes et constructives. En effet, la spiritualité associée à une dimension personnelle et subjective se prêtait difficilement à une investigation scientifique en termes d’impact sur la santé mentale. La spiritualité et son corollaire la religion ne relevaient pas du domaine d’étude de la science mais du religieux et du philosophique qui prenait soin des âmes ou de l’esprit, associé aux traditions religieuses et spirituelles qui ont parcouru les siècles.
Toutefois, une vision historique plus poussée indique qu’au-delà de cette volonté de démarcation, conforme aux exigences sociales en matière de sécularisation, le champ de la psychiatrie et celui de la spiritualité n’ont cessé de se croiser, que ce soit dans la mise en œuvre des prises en charge de la folie (Goldstein, 1997), dans l’appréhension d’expériences et de pratiques spirituelles non-conventionnelles (Le Maléfan, 1999), ou de manière plus générale par les intérêts particuliers de nombreuses figures majeures ou mineures (Gumpper & Rausky, 2013).
Ainsi, certains praticiens incontournables ont inhibé tout rapprochement entre ces champs. Les premières vues de Freud et d’Albert Ellis ont eu un effet assez négatif sur les attitudes des professionnels de la santé mentale concernant les effets de la spiritualité sur la santé. En fait, les croyances et les pratiques spirituelles (et religieuses) ont été bien longtemps considérées comme primitives, dépendantes, culpabilisantes, non empiriques et mauvaises pour la santé mentale. Cependant, les patients ont revendiqué l’importance de cette part spirituelle de leur vie mentale. Une tendance à ignorer la spiritualité comme faisant partie de l’évaluation et du traitement psychiatrique standard s’est longuement manifestée. Comme l’indiquent Rosmarin et ses collègues (2011) : « Les croyances religieuses et spirituelles sont souvent ignorées dans le cadre du traitement car les professionnels de la santé mentale sont souvent mal formés à l’évaluation de ces facteurs en milieu clinique. Ce déficit crée une réticence à aborder ce sujet dans la recherche psychiatrique et pratique ».
Les premières formes de connexions entre spiritualité et psychiatrie ont vu le jour lorsque la psychiatrie s’est heurtée à des formes de troubles mentaux en lien avec le champ spirituel et religieux (aliénation, délire mystique, sentiment de possession, etc), ce qui a amené la psychiatrie à qualifier les aspects spirituels et religieux de pathologique dans certains cas et à accentuer la rupture entre spiritualité et psychiatrie. Psychiatres et neurologues étaient d’ailleurs en concurrence avec le religieux et le spirituel qui avait, pour une part, affaire à la même réalité que les uns nommaient esprit ou âme et les autres mental ou psychisme.
Toutefois, cette position a progressivement évolué au cours des soixante dernières années et différentes interrogations sur les liens entre spiritualité et santé mentale ont vu le jour. Simultanément, les publications se sont multipliées dans les revues académiques, des livres sont parus (Paloutzian et Park, 2005 ; Huguelet, Koenig, 2009), des revues académiques spécifiquement dédiées à la question de la santé mentale et du religieux ont été créées comme la revue Mental Health, Religion and Culture en 1998, qui articulent des notions telles que la « souffrance spirituelle », les « besoins spirituels » et le « bien-être spirituel », lesquelles entrent peu à peu dans le langage courant de la psychiatrie.
Les transformations médicales et sociétales ont ainsi permis à la spiritualité de s’introduire dans le champ de la psychiatrie, ceci d’une part, en raison du rôle initiateur d’une nouvelle effervescence du religieux et du spirituel, qui s’est développé depuis les années 1960, remettant en question une forme d’utopie progressiste de la modernité soulignant son espérance en une science mécaniste dénuée de subjectivité ; et, d’autre part, en raison de l’utilisation par les patients de formes de thérapies complémentaires et alternatives puisées dans les champs du spirituel comme les différentes formes de méditation, la prière, la transmission d’intention et l’impact du soutien des mouvements spirituels sur l’individu en situation de trouble.
De manière plus pragmatique, les bonnes pratiques en psychiatrie exigent de prendre en compte le contexte dans lequel intervient chaque trouble, contexte défini par l’aspect biologique, psychologique, social, mais également spirituel pour les tenants d’une argumentation favorables à la prise en compte du spirituel dans le champ de la santé mentale, en parlant d’une psychiatrie à quatre dimensions : biopsychosociale et spirituelle. Cette dernière dimension ainsi réhabilite rend compte des questions de sens, de croyances et d’espoir dans un contexte social multiple, affectant différents domaines tels que la sexualité, la famille, la parenté, la mort. Dans l’évaluation clinique du patient, certains auteurs (Pargament, 2007) considèrent essentielle la prise en compte de son histoire dans sa globalité sans omettre les aspects religieux et spirituels.
Problématiques
Dans cette dynamique de liaison entre spiritualité, religiosité et santé mentale, un certain nombre de questionnements apparaissent. Nous pouvons de manière non exhaustive lister certaines thématiques et champs de recherches qui pourraient devenir des sources d’inspiration pour ce dossier spécial.
- Intégration de la spiritualité dans le soin : réserves éthiques et épistémologiques ;
- Places et modalités de la spiritualité dans le système de soin psychiatrique ;
- Spiritualité, religiosité et santé mentale dans les cultures non-occidentales ;
- Rôle de la spiritualité dans le champ des psychothérapies et des dispositifs cliniques ;
- Effets de la spiritualité sur la santé mentale (estime de soi, sens donné à la maladie, but de vie face aux troubles mentaux, place du soutien et des relations sociales et communautaires, relation aux émotions, etc.) ;
- Aspects négatifs et perturbants des croyances et pratiques spirituelles et répercussions sur la santé mentale ;
- Compétences et rôle du psychothérapeute face à la dimension spirituelle ;
- Place de la spiritualité (et du religieux) dans le champ de la formation du clinicien ;
- Reconnaissance de la dimension spirituelle en psychothérapie (prise en compte des croyances spirituelles et religieuses par le praticien dans le cadre d’une alliance thérapeutique renforcée ; écarts entre le praticien et le patient en matière de spiritualité) ;
- Efficacité et développement des offres complémentaires de soins dans le champ du spirituel (méditation, prière, respiration holotropique associée à des traditions spirituelles, états de conscience modifiée…)
- Spiritualité et clinique des expériences exceptionnelles,
- Aspects méthodologiques de la recherche sur la spiritualité en santé mentale.
La rencontre entre la santé mentale et la spiritualité permet déjà d’ouvrir un espace de dialogue novateur, tolérant et riche, afin d’étendre notre regard sur des personnes souffrantes et résilientes. Ceci pourrait permettre de contrer la stigmatisation qui les touche trop souvent, et de nous amener à réfléchir sur le fait que l’être humain, dans la lutte pour sa survie et son bien-être, s’inscrit dans une pluralité de dimensions.
Bibliographie indicative :
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Chandler, E. (2012). Religious and spiritual issues in DSM-5: matters of the mind and searching of the soul. Issues in mental health nursing, 33(9), 577–582. https://doi.org/10.3109/01612840.2012.704130
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